vendredi 16 février 2018

cyborg 009 - Devilman

J'avais déjà et vaguement entendu parler de Cyborg 009, un manga écrit par Ishinomori Shintaro à partir de 1963, époque fertile pour l'apparition d'oeuvres originales et étonnantes, parfois contestataires. L'ami Netflix m'aura donné l'occasion de découvrir deux séries dérivées du manga.


Synopsis (wikipédia) de l’œuvre : Dans le but de conquérir la planète, la puissante organisation mafieuse Black Ghost enlève 9 humains afin de les transformer en cyborgs dévolus à leurs terribles desseins. Chacun vient d'un pays différent, chacun est doté d'un pouvoir particulier. Mais les 9 se rebellent contre l'organisation et vouent alors leur destinée à détruire toutes les créations diaboliques de Black Ghost.


Sur un pitch assez classique, l'auteur développe une dynamique de groupe de "super héros" à la Avengers (des pouvoirs complémentaires et une stratégie de groupe pour surmonter les épreuves), avec la sensibilité japonaise (par exemple un côté international des super héros et un côté caricatural moindre qu'aux US dans le traitement de l'étranger).





C'est en tout cas l'impression que m'a donné ma première approche de l’œuvre avec cette "sequel" animée C009 Call of justice (20016).

[Petit spoiler ci-dessous]

Dessinés et animés en 3D de façon moderne, les personnages ressemblent un peu à des poupées : cela donne un côté visuel assez désagréable, qui nécessite d'être dépassé pour rentrer dans une histoire à la thématique en filigrane assez forte de lâcher prise ou de responsabilité du pouvoir que l'on possède, malgré le fardeau de la solitude qu'il engendre. Notion de sacrifice somme toute japonaise aussi, la fin de la série nous met en présence d'une sorte de "what if" en n'hésitant pas à faire disparaître certains de ses héros...

Sur des génériques étonnants d'ouverture et de fin de Monkey Majik (A.I. am human & Is this love), le groupe de pop rock canadien et japonais, cette série est une approche intéressante de l'oeuvre.


 

C009 VS Devilman (2015) apparaît plus convenu dans son animation et son scénario : sur un classique argument superhéroinesque du cross over entre 2 univers, ce projet fait se rencontrer nos 9 cyborgs  et des démons de Devilman, un manga gore et contestataire de Go Nagaï aka - Monsieur Goldorak - de 1972, conçu comme une parabole anti-guerre par son auteur.

Avec cette nouvelle itération, seule la reconnaissance de la bonté et coopération entre le groupe de Devilman et de ces cyborgs, permettra à nos héros de surmonter et vaincre leurs épreuves. Assez intéressant.



Devilman Crybaby (2018), est une production Netflix, destinée à un public avertit et une adaptation  assez fidèle mais modernisée du manga originel : 

rappelons simplement ici que [spoiler] le manga ne ménage pas de happy end et que cette fin se veut une représentation des conséquences  d'une guerre. L'animé de 2018 en suit le chemin, à l'inverse de la première adaptation de 1972-1973, qui ménage une fin heureuse pour le spectateur.

Alors qu'en penser ? L’œuvre a connu de bons échos ici et là, mais je n'ai pas accroché.

Le contenu est certainement adulte, l'animé rencontre un problème de rythme en n'arrive pas à installer progressivement ses enjeux sur ses 10 épisodes. Ou permettre au spectateur d'avoir suffisamment d'empathie pour certains des personnages. Aussi la fin arrive assez précipitamment vers les derniers épisodes. L'animation est aussi assez particulière parfois un peu frustre, tout comme certains dessins. Qu'en retenir ? Du gore (explosions de corps de démons et autres), des petits bouts, une obsession pour l'athlétisme (et une animation assez étrange de cette dernière)...

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